L'effondrement sur vos écrans le 11/11/2019
Mercredi 6 novembre, 20h. Le Grand Rex
Avant-première de la création décalée Canal+ « L’effondrement », une série de 8 épisodes de 15 minutes réalisée par Les Parasites et produite par Et Bim.
Quel plaisir de voir une série française contemporaine originale et pertinente.
Quelle joie de découvrir un travail exigeant, audacieux, et techniquement virtuose.
Quel bonheur de se rendre compte que les trois créateurs (Les parasites) et les deux producteurs (Et Bim) sans parler d’une bonne partie de l’équipe technique sont des anciens de l’EICAR (c’était hier).
Les épisodes seront diffusés deux par deux, sur Canal+ tous les lundis à partir du 11 novembre (à 22h). Deux soirées en prime sont aussi prévues (quatre épisodes à chaque fois). Et aussi… À la demande sur Mycanal.
Plusieurs acteurs de renom ont accepté de participer au projet : Audrey Fleurot (la motivation d’« Intouchables »), Thibault de Montalembert (l’ambigu ambitieux de « Dix pour Cent »), Philippe Rebbot (le vieux copain lourd mais attachant de « Vernon Subutex ») sans oublier Lubna Azabal, Samir Guesmi… Mais l’interprète que vous retiendrez est un courageux jeune homme travaillant dans une maison de retraite, le remarquable Bastien Ughetto, qui par ailleurs est l’un des créateurs de la série, l’un des Parasites avec ses deux complices d’écriture/réalisation : Guillaume Desjardins et Jérémy Bernard.
Il faut donc s’intéresser à ces jeunes artistes qui changent ici d’écran : quittant, momentanément, leur chaîne Youtube (Les Parasites) pour s’installer sur CANAL+ qui a (TRÈS) bien fait de leur accorder leur conbance. A quand leur grand saut vers le cinéma ? (cela ne va pas tarder !).
Il faut aussi apprécier l’implication et le courage de leurs producteurs : Ambroise Carminati et Andréa Vistoli de Et Bim (sans oublier le directeur de production : Mathieu Barbaray), qui ont déplacés des montagnes pour que ce projet voit le jour avec, qui plus est, une dimension militante : une volonté d’aller vers l’éco-production, vers des productions responsables, faisant en sorte que la collapsologie ne soit pas que la thématique de la série, mais peut-être aussi une nouvelle façon de voir/filmer/observer notre monde…
Je m’arrête là, mais, j’espère, et je sais que nous allons reparler de cette série, et de ces artistes/artisans/techniciens, de ces thématiques, en somme de cette œuvre qui questionne aujourd’hui mais représente déjà demain…
Jonathan Broda, 7 novembre 2019